Une question que l’on m’a déjà posée concernant la pratique du Zentangle®, c’est de savoir pourquoi il y a autant de règles à suivre pour faire du Zentangle alors que le but est justement de se détendre et de se laisser aller. N’est-ce pas contradictoire ?
Si vous me suivez déjà vous savez que je suis une adepte d’artjournaling, pratique créative qui privilégie la liberté totale dans l’expression artistique. Je suis donc très réfractaire aux limites, aux règles, et aux discours prônant une « bonne » et une « mauvaise » façon de faire de l’art. D’ailleurs si vous faites partie du groupe Facebook de mon challenge « artjournal et gribouillages », la liberté, la bienveillance et le non-jugement qui y règnent vis à vis des créations de chaque membre du groupe ne vous a sans doute pas échappé.
Alors pourquoi suis-je également fan de Zentangle et pourquoi suis-je carrément allée jusqu’à devenir Enseignante Certifiée de cette méthode alors qu’il faut des étapes de réalisation aussi précises pour pratiquer le Zentangle dans sa forme de base ?
L’avantage d’avoir un chemin balisé
J’ai découvert le Zentangle en 2013 durant une période où j’étais très inquiète et j’avais du mal à gérer mes émotions. J’étais contrainte à rester allongée tout le temps, chose que je ne sais pas faire. Quand on est statique on cogite beaucoup, alors qu’à ce moment-là j’avais surtout besoin de déconnecter totalement mon cerveau et ne plus réfléchir à quoique ce soit. C’est là que j’ai découvert le Zentangle. Ses règles précises, sa méthode simple et à la portée de tous m’a offert la sécurité dont j’avais besoin pour faire de l’art sans avoir peur, sans la peur de la page blanche, sans la peur de ne pas trouver d’idée, de ne pas être assez créative, de ne pas réussir à faire quelque chose de joli. Toutes ses balises, ses motifs déstructurés et si faciles à reproduire, c’est tout ce dont j’avais besoin pour vraiment arrêter de réfléchir, arrêter de penser à mon état, et vivre au maximum le moment présent. Ce côté sécurisant m’a fait beaucoup de bien et je pense que c’est pour cette raison que cette méthode compte autant d’adeptes dans le monde. Elle permet à la fois de s’exprimer car on peut prendre beaucoup de liberté avec les motifs, mais elle permet aussi de se poser beaucoup moins de questions dans l’acte de création. Ainsi on fait l’expérience de l’ici et maintenant, et au fil du temps on évolue sans même s’en rendre compte alors qu’on ne s’était jamais considéré comme « artiste ».
Le non-jugement
En Zentangle comme en art journal, il n’y a justement pas d’erreur possible. On privilégie totalement le processus plutôt que le résultat final et on apprend à se débarrasser des jugements négatifs que l’on peut avoir vis à vis de ses propres créations. Ainsi on développe peu à peu la confiance en son intuition, en sa propre capacité à faire de l’art sans rechercher l’assentiment des autres. C’est très utile pour toute pratique artistique, mais c’est utile aussi dans la vie en général. Le Zentangle pour moi est une vraie leçon de vie car à force d’arrêter de se concentrer sur l' »erreur », on fait l’expérience de la gratitude et de la positivité au quotidien.
Concernant les « règles » du Zentangle
Plutôt qu’un ensemble de règles, je vois le Zentangle comme une méthode avec des étapes précises. C’est d’ailleurs comme cela que cette pratique est décrite par ses créateurs, comme une « méthode » avant tout. Comme chaque méthode il y a des étapes à suivre pour profiter au mieux de ses vertus relaxantes (cliquez ici pour voir un résumé des étapes de base à suivre), ce qui est plutôt sécurisant, surtout pour une personne qui n’a jamais dessiné avant et qui se dit qu’elle n’a aucune fibre artistique. Ces étapes simples à suivre permettent de démystifier la chose et rendent la méthode accessible à tous, même aux enfants. Pour moi c’est une méthode qui mérite vraiment d’être transmise au plus grand nombre, je trouve que c’est magique de pouvoir expliquer le processus à une personne qui n’a jamais dessiné auparavant, qui doute d’elle même et qui à la fin est toute fière d’avoir réussi à faire ce qu’elle se croyait incapable de faire.
En plus, les possibilités d’adaptation de cette méthode sont infinies car une fois qu’on sort du cadre de ce petit carré de papier, on peut s’exprimer sur tous supports avec tout type de matériel, mais ça ce sera l’objet d’un futur article 🙂
Est-ce vraiment possible de faire du Zentangle si on n’a jamais dessiné ?
Lorsque j’étais aux USA pour suivre le séminaire de formation Zentangle, j’ai rencontré des femmes de différentes nationalités avec des parcours très divers, dont plusieurs qui n’avaient aucun « background » artistique. Ces dernières n’avaient jamais dessiné avant de faire du Zentangle et étaient persuadées qu’elles étaient incapables d’en faire, jusqu’au jour où elles ont pris des cours auprès d’un enseignant certifié de Zentangle et ont été tellement étonnées des résultats obtenus au fil du temps qu’elles ont décidé elles aussi de transmettre cette méthode. Ceci prouve qu’avec la bonne méthode d’apprentissage et les bons conseils, on obtient des résultats vraiment frappants dès le départ. Elles avaient aussi été séduites par le petit format du papier utilisé qui permet d’avoir une pratique régulière (environ 15 à 30 minutes pour remplir un carré selon les motifs utilisés).
J’espère avoir répondu totalement à la question, n’hésitez pas à laisser un commentaire si de nouvelles questions vous viennent en me lisant.
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A très bientôt !
bonjour,
merci pour cet article et son éclairage très utile !!
claudette
En théâtre, Louis Jouvet disait qu’on ne pouvait trouver la liberté qu’au milieu des contraintes 😉
Tout à fait d’accord avec ce que tu écris ! Je n’avais pas pensé à effectuer la comparaison entre l’artjournal et le zentangle et en effet ces deux techniques sont différentes mais tout aussi agréables. Elles se complètent et permettent d’avoir un choix qui correspond aux besoins, ou envies selon l’état d’esprit. Merci pour ta réflexion et son partage ! Bon weekend ! Bisous